Ensuite, visite anecdotique d'un pauvre zoo où les animaux croupissent dans des cages trop exiguës.
Nous partons pour le port afin de prendre le bateau pour visiter l'île de Gorée, l'île aux esclaves. Départ à 12h30. Nous arrivons au port à 12h29 et nos deux chauffeur/escorte (de la famille de Babacar) ne trouvent rien de mieux que héler un marchand ambulant pour regarder les DVD (piratés of course) qu'il vendait.
"Heeeeeu on n'avait pas un bateau à prendre ??"Tranquillous, pas pressés pour un sou, ils remettent les DVD au marchand car comble du tout, ils n'achètent rien :-)
Arrivés à l'embarcadère à 12h35, on doit encore acheter les tickets, c'est la course. Heureusement que le bateau part avec 10 minutes sénégalaises de retard... ;-)
L'île de Gorée est maintenant l'île de nombreux artistes sénégalais au look jamaïquain. Mais c'était pendant 300 ans l'île des esclaves. C'est-à-dire l'île où étaient acheminés, triés, vendus et exportés vers les Amériques plus de 30 millions d'esclaves capturés en Afrique. On a visité la "Maison des esclaves" et appris un peu plus sur cette partie de l'Histoire trop souvent oubliée. Quand on voit les conditions de vie de ces pauvres gens, on se rend bien mieux compte de ce qui s'est passé. A voir, absolument.
Entracte.
Si ça vous tente, lisez ceci:
http://www.dhnet.be/publication
Retour sur la terre ferme dans l'après-midi. Avec Babacar, Nabil et Cécile, on décide d'aller au marché. Ce marché ferait passer la Batte (marché du dimanche liégeois) pour une superette de luxe. Entre les ordures qui jonchent le sols et les taxis qui te frôlent se dressent des centaines d'échoppe et des milliers de m² de tissus. On négocie 2-3 tenues sénégalaises qu'on obtient pour 3000 CFA (ça fait 4,5€ le pantalon + boubou): hey les gars, ça y est, c'est le moment de passer vos commandes !!!
On termine en achetant des noix de coco fraîches à un vendeur qui nous les ouvre à la machette; on boit d'abord le lait de coco avant de terminer de l'ouvrir pour en manger la chair (200 CFA la noix, soit 30 cents).
On rentre, on se prend encore quelques délires dans un taxi sénégalais aux rétroviseurs extérieurs intacts, mais sans rétroviseur intérieur, et sans ceinture, ce qui vaut à Babacar de négocier car il estime sa sécurité lésée. Quand Babacar lui fait remarquer qu'il n'y a pas de rétroviseur intérieur, le chauffeur extirpe fièrement d'une boîte le rétroviseur en question, comme si le simple fait d'avoir le rétro quelque part dans la voiture, même si il n'est pas fixé, le rendait utilisable... Le chauffeur nous explique que le contrôle technique est tous les 6 mois.
A la maison, Cécile se fait faire des tresses par les soeurs/cousines de Babacar pour coller au paysage... 3 heures de travail (et de pause qui me permettent d'écrire ;-). Et Yves vient partager son dernier repas avec nous avant son départ pour Bruxelles; on aura passé de bons moments. Nous ne sommes plus que 3 toubabs: Cécile, Nabil et moi.
Nous partons demain matin pour 3 jours dans le village de Babacar, à la frontière Gambienne. Nous allons ensuite traverser la Gambie pour arriver en Casamance (sénégalaise) dans le village de la femme de Babacar, où il devra, selon la coutume, chercher sa femme à travers le village pendant que les villageois tenteront de l'en empêcher. Bref, un grand jeu de cache-cache en perspective :-) Donc pas d'internet et plus de post pendant les 3 prochains jours (jusque vendredi). Mais vu la longueur de ce post, il vous faudra certainement 3 jours pour le lire!
J'éspère que vous êtes arrivés au bout sans trop de mal. Je vous rappelle l'adresse du blog: http://phil-at-senegal.blogspot
Je vais faire plus tard quelques posts sur la vie à Dakar, des observations différentes de nos activités journalières.
Phil qui tente une OPA d'EBL sur la Senelec
1 commentaire:
c'est bien de partir au Sénégal avec mes chaussures, mais tu aurais pu au moins me laisser mes semelles othopédiques....
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