This blog was a first draft.
Please read my adventures in Senegal on this complete blog:
http://phil-in-senegal.blogspot.com/
Thank you.
And enjoy the reading...
Phil
samedi, décembre 30, 2006
dimanche, décembre 10, 2006
Dimanche 12 novembre: dernier jour au Sénégal
Et nous voilà déjà au dernier jour de ce séjour, riche en émotions et en découvertes.
Alors que Cécile s'est levée aux aurores pour repartir à la recherche des derniers cadeaux qu'elle n'a pas encore trouvé, je profite d'une grasse mat' bien méritée ;-) Je me lève et prends un solide petit déjeuner impossible à refuser (comme d'habitude ;-). C'est également l'occasion de discuter une dernière fois avec notre famille d'accueil. Mamarie me demande si j'ai une femme, je lui réponds que ma petite amie est en Belgique. Elle veut savoir pourquoi elle n'est pas venue avec moi et je lui dis qu'elle avait beaucoup de travail et ne pouvait malheureusement pas m'accompagner. Mamarie me demande alors si j'ai trouvé une femme ici au Sénégal. Quand je lui réponds que non (et que je n'ai pas cherché), elle me promet que la prochaine fois que je viens au Sénégal, si je ne suis pas marié, on me donnera une femme ici et je me marierai au Sénégal. Ha ben voilà qui est cool! :o) Une fiancée en Belgique et une épouse au Sénégal, c'est parfait ça! :o) Bizarrement, c'est le père de Babacar qui explique à sa seconde femme que me marier au Sénégal ne serait pas très sympa pour Elise.
Enfin, voilà une discussion qui m'a encore amusé, de par cette différence culturelle et cette manière de voir les choses!
Entretemps, Cécile est rentrée de sa énième sortie shopping avec Moustapha et enfin tous les cadeaux espérés. Nous préparons nos bagages et nous apprêtons à quitter cette charmante maison du quartier de Baobab ainsi que la famille qui nous aura accueilli pendant ces 10 jours. Nous faisons nos adieux à tout le monde, échangeons nos adresses email avec les soeurs de Babacar. Mamarie, qui est couturière, offre à Cécile un habit fait sur mesure et prend mes mesures pour me confectionner un boubou qu'elle m'enverra une fois terminé.
Il est midi, Moustapha nous emmène à Sacré Coeur pour y déposer nos bagages. Le programme de cette dernière journée est: le lac Retba (mieux connu sous le nom de lac Rose) et quelques coins de Dakar pas encore vus. Nous aurions beaucoup aimé visiter la réserve naturelle de Bandia, mais celle-ci se trouve à 2 heures de route et on doit compter 2 heures de visite. Si on compte les embouteillages sur le retour, on a de bonnes chances de rater l'avion. Dès lors, on a eu du abandonner avec tristesse l'idée de ce projet. J'espère que j'aurais l'occasion de le visiter plus tard.
Nous partons avec la Mercedes increvable; il faut une heure de route avant d'arriver au Lac Rose, il fait toujours aussi chaud. Il semblerait que nous ayons de la chance car le lac est réellement rose alors que, d'après une personne sur place, le lac était bleu les derniers jours.
Le lac Retba était auparavant relié à la mer et c'est il y a seulement une trentaine d'année que l'avancée des dunes l'a séparé de l'océan. Le lac Rose est un grand lagon de 3km², peu profond, entouré de dunes et situé à quelques centaines de mètres de l’océan Atlantique, à 35 km au nord-est de Dakar. Sa couleur est due à une cyanobactérie, animal microscopique qui fabrique un pigment rouge pour résister à la concentration de sel. Il n'y a plus aucun poisson ou coquillage car l'eau est particulièrement salée : 380 grammes par litre (!), ce qui permet de flotter tout comme dans la mer Morte. Le sel est exploité depuis les années 1970.
Les hommes, dans l'eau jusqu'à la poitrine et le corps enduit de beurre de karité pour protéger leur peau de la salinité corrosive du lac, cassent avec un piquet appelé "Djodj" les croûtes de sel déposées sur le fond avant de le ramasser à la pelle pour remplir les pirogues d'une capacité d'une tonne et demie.Les femmes sont chargées de débarquer les pirogues, le sel est entassé sur les bords pour sécher et blanchir au soleil pendant 4 jours. Les 24.000 tonnes de sel extraits chaque année servent à la conservation du poisson et sont principalement vendus aux pays voisins.
Nous restons moins de 15 minutes à contempler le lac et écouter les explications d'un guide improvisé, qui nous montre également une source d'eau à quelques mètres du lac. Cette petite oasis est d'une eau incroyablement claire à côté de celle du lac et on y trouve quelques poissons et grenouilles, qui ne peuvent survivre que dans ces quelques mètres carrés.
Au moment de rejoindre la voiture, nous nous faisons assaillir par les nombreux vendeurs. Après que l'un m'ait accosté et que je lui dise que je n'ai plus d'argent, il me propose tout simplement de lui donner montre en cadeau. Ben allons-y, n'ayons pas peur! ;-)
Nous reprenons la direction de Dakar. Il reste deux dernières îles qui me tentent pas mal: l'île des Madeleines (ou îles aux serpents), sorte de petite réserve pour oiseaux, et l'île de Ngor, petite station balnéaire. Nous approchons de cette dernière et nous contentons finalement de se promener sur la plage de Ngor, sans traverser jusqu'à l'île, toute proche. Ngor se situe à proximité du quartier des Almadies, un des quartiers les plus chics de Dakar. Les expats habitent généralement dans ce coin et on y remarque en effet pas mal de jolies villas. La Pointe des Almadies, qui constitue la partie la plus ouest de l'Afrique, est d'ailleurs et malheureusement la propriété du Club Med et réservée uniquement à ses gentils membres.
Nous décidons finalement de faire également l'impasse sur l'île des Madeleines. Sur le retour, à proximité des Mamelles, nous nous arrêtons chez un vendeur de plantes en bord de route. Raouf nous a en effet demandé de lui rapporter un baobab. En les voyant, je trouve que c'est enfin un cadeau original digne d'être rapporté en Belgique. On en achète 4, que je négocie moi-même :o) Et visiblement, je commence à apprendre la négociation à la sénégalaise ;-) Mise à prix du baobab à 2000 CFA, je lui en donne 1000 CFA. Le vendeur refuse et me les fait à 1500. Je lui dis que j'en prend plusieurs et il me les vend à 3 pour 4000 CFA. Je finis finalement par en acheter 4 à 5000 CFA :o) Ils sont super beaux, j'espère que j'arriverai à les conserver en Belgique!
Nous retournons à Sacré Coeur. C'est l'effervescence, Babacar et Adama se dépêchent de faire leurs bagages pour repartir en Europe. Pendant ce temps, Adama nous donne à regarder leur album de mariage, déjà réalisé, et contenant toutes les photos des cérémonies. Nous mangeons rapidement un dernier repas sénégalais.
Babacar sort de la chambre, c'est la métamorphose: il est passé en 30 minutes de son boubou sénégalais à des habits européens, portés avec toute l'élégance qui le caractérise. Le consultant est ressorti! ;-)
Il est déjà 20h et nous sortons les valises et les sacs pour les charger dans les deux voitures qui vont nous emmener à l'aéroport. Les adieux sont émouvants, on s'est vite attaché. Juste avant le départ, toute la famille se réunit, en cercle devant la maison, mains jointes, et procède à une prière pour que le voyage se passe bien et souhaiter le meilleur à Adama et Babacar.
Nous arrivons à l'aéroport. Alors que Babacar, Cécile et moi prenons le vol SN pour Bruxelles, Adama prend Air France pour Paris. Ce n'est que le lendemain qu'elle prendra le Thalys jusque Bruxelles. Petite erreur de coordination.
Première épreuve au check-in: nous avons droit, à trois, à 120 kilos de bagages mais Babacar a avec lui au moins 6 valises bien remplies. Cécile et moi avons pour 40 kg mais il s'avère que Babacar a avec lui au moins 100 kg de bagages. Incroyable! :-) Il fait un choix rapide et remballe vers la voiture un sac décidé superflu. Ouf.
Nous embarquons et décollage immédiat à 22h50, retour en Belgique. Le vol est bien moins agréable qu'à l'aller. Alors que l'équipage était réellement charmant à l'aller, j'ai eu affaire cette fois-ci à des hôtesses assez rustres. Comme tout voyage de nuit en avion, le confort est spartiate et impossible de dormir en position assise; ça promet pour le lendemain. De plus, n'ayant plus de jour de congé, je suis obligé de me pointer au boulot; ça va être dur dur, je le sens.
Nous atterrissons enfin à Bruxelles vers 5h50 du matin. Je suis encore habillé léger, d'une simple chemise, ce qui n'aide pas pour un matin de novembre belge... Le temps de récupérer nos valises, il est déjà 6h30. Je suis crevé mais je préfère aller au bureau immédiatement car je me connais: si je dors deux heures, je n'arriverais pas à me lever. Le taxi nous dépose Cécile et moi et nous laissons repartir Babacar et ses milliers de valises (je sais pas comment il a fait pour tout monter dans son appart!).
Je récupère ma voiture et arrive chez Electrabel vers 7h. Record battu, première fois de ma vie que j'arrive si tôt :o) ça risque pas de se reproduire. La journée est light, il s'agit juste de reprendre pied dans mes affaires après 10 jours d'absence.
Et voilà comment se termine cette merveilleuse aventure. Comme toujours, ça aura passé trop vite et on n'aura pas eu le temps de voir tout ce qu'on voulait voir. Voilà une jolie raison de retourner dans ce pays !
Même si le choc des cultures et l'adaptation sont parfois difficiles pour un Européen en Afrique, je garde néanmoins un souvenir magnifique de ce voyage, qui comme je l'ai souvent répété, était une occasion unique de découvrir ce pays et sa richesse humaine et culturelle par le biais d'un mariage traditionnel. Ce n'est pas enfermé dans un club à touristes que j'aurais pu vivre tout cela ;-) On voit les choses différemment lorsqu'on vit avec une famille locale.
Je remercie encore Babacar pour nous avoir invité, je remercie toute sa famille ainsi que celle d'Adama pour leur accueil sans faille et je remercie tous les Sénégalais rencontrés pour leur hospitalité.
J'espère que vous aurez pris plaisir à lire ce blog et vivre ce qu'on a vécu là-bas. N'hésitez pas à me faire vos commentaires ou à me contacter pour plus de détails...
@ bientôt,
Philippe
Alors que Cécile s'est levée aux aurores pour repartir à la recherche des derniers cadeaux qu'elle n'a pas encore trouvé, je profite d'une grasse mat' bien méritée ;-) Je me lève et prends un solide petit déjeuner impossible à refuser (comme d'habitude ;-). C'est également l'occasion de discuter une dernière fois avec notre famille d'accueil. Mamarie me demande si j'ai une femme, je lui réponds que ma petite amie est en Belgique. Elle veut savoir pourquoi elle n'est pas venue avec moi et je lui dis qu'elle avait beaucoup de travail et ne pouvait malheureusement pas m'accompagner. Mamarie me demande alors si j'ai trouvé une femme ici au Sénégal. Quand je lui réponds que non (et que je n'ai pas cherché), elle me promet que la prochaine fois que je viens au Sénégal, si je ne suis pas marié, on me donnera une femme ici et je me marierai au Sénégal. Ha ben voilà qui est cool! :o) Une fiancée en Belgique et une épouse au Sénégal, c'est parfait ça! :o) Bizarrement, c'est le père de Babacar qui explique à sa seconde femme que me marier au Sénégal ne serait pas très sympa pour Elise.
Enfin, voilà une discussion qui m'a encore amusé, de par cette différence culturelle et cette manière de voir les choses!
Entretemps, Cécile est rentrée de sa énième sortie shopping avec Moustapha et enfin tous les cadeaux espérés. Nous préparons nos bagages et nous apprêtons à quitter cette charmante maison du quartier de Baobab ainsi que la famille qui nous aura accueilli pendant ces 10 jours. Nous faisons nos adieux à tout le monde, échangeons nos adresses email avec les soeurs de Babacar. Mamarie, qui est couturière, offre à Cécile un habit fait sur mesure et prend mes mesures pour me confectionner un boubou qu'elle m'enverra une fois terminé.
Il est midi, Moustapha nous emmène à Sacré Coeur pour y déposer nos bagages. Le programme de cette dernière journée est: le lac Retba (mieux connu sous le nom de lac Rose) et quelques coins de Dakar pas encore vus. Nous aurions beaucoup aimé visiter la réserve naturelle de Bandia, mais celle-ci se trouve à 2 heures de route et on doit compter 2 heures de visite. Si on compte les embouteillages sur le retour, on a de bonnes chances de rater l'avion. Dès lors, on a eu du abandonner avec tristesse l'idée de ce projet. J'espère que j'aurais l'occasion de le visiter plus tard.
Nous partons avec la Mercedes increvable; il faut une heure de route avant d'arriver au Lac Rose, il fait toujours aussi chaud. Il semblerait que nous ayons de la chance car le lac est réellement rose alors que, d'après une personne sur place, le lac était bleu les derniers jours.
Le lac Retba était auparavant relié à la mer et c'est il y a seulement une trentaine d'année que l'avancée des dunes l'a séparé de l'océan. Le lac Rose est un grand lagon de 3km², peu profond, entouré de dunes et situé à quelques centaines de mètres de l’océan Atlantique, à 35 km au nord-est de Dakar. Sa couleur est due à une cyanobactérie, animal microscopique qui fabrique un pigment rouge pour résister à la concentration de sel. Il n'y a plus aucun poisson ou coquillage car l'eau est particulièrement salée : 380 grammes par litre (!), ce qui permet de flotter tout comme dans la mer Morte. Le sel est exploité depuis les années 1970.
Les hommes, dans l'eau jusqu'à la poitrine et le corps enduit de beurre de karité pour protéger leur peau de la salinité corrosive du lac, cassent avec un piquet appelé "Djodj" les croûtes de sel déposées sur le fond avant de le ramasser à la pelle pour remplir les pirogues d'une capacité d'une tonne et demie.Les femmes sont chargées de débarquer les pirogues, le sel est entassé sur les bords pour sécher et blanchir au soleil pendant 4 jours. Les 24.000 tonnes de sel extraits chaque année servent à la conservation du poisson et sont principalement vendus aux pays voisins.
Nous restons moins de 15 minutes à contempler le lac et écouter les explications d'un guide improvisé, qui nous montre également une source d'eau à quelques mètres du lac. Cette petite oasis est d'une eau incroyablement claire à côté de celle du lac et on y trouve quelques poissons et grenouilles, qui ne peuvent survivre que dans ces quelques mètres carrés.
Au moment de rejoindre la voiture, nous nous faisons assaillir par les nombreux vendeurs. Après que l'un m'ait accosté et que je lui dise que je n'ai plus d'argent, il me propose tout simplement de lui donner montre en cadeau. Ben allons-y, n'ayons pas peur! ;-)
Nous reprenons la direction de Dakar. Il reste deux dernières îles qui me tentent pas mal: l'île des Madeleines (ou îles aux serpents), sorte de petite réserve pour oiseaux, et l'île de Ngor, petite station balnéaire. Nous approchons de cette dernière et nous contentons finalement de se promener sur la plage de Ngor, sans traverser jusqu'à l'île, toute proche. Ngor se situe à proximité du quartier des Almadies, un des quartiers les plus chics de Dakar. Les expats habitent généralement dans ce coin et on y remarque en effet pas mal de jolies villas. La Pointe des Almadies, qui constitue la partie la plus ouest de l'Afrique, est d'ailleurs et malheureusement la propriété du Club Med et réservée uniquement à ses gentils membres.
Nous décidons finalement de faire également l'impasse sur l'île des Madeleines. Sur le retour, à proximité des Mamelles, nous nous arrêtons chez un vendeur de plantes en bord de route. Raouf nous a en effet demandé de lui rapporter un baobab. En les voyant, je trouve que c'est enfin un cadeau original digne d'être rapporté en Belgique. On en achète 4, que je négocie moi-même :o) Et visiblement, je commence à apprendre la négociation à la sénégalaise ;-) Mise à prix du baobab à 2000 CFA, je lui en donne 1000 CFA. Le vendeur refuse et me les fait à 1500. Je lui dis que j'en prend plusieurs et il me les vend à 3 pour 4000 CFA. Je finis finalement par en acheter 4 à 5000 CFA :o) Ils sont super beaux, j'espère que j'arriverai à les conserver en Belgique!
Nous retournons à Sacré Coeur. C'est l'effervescence, Babacar et Adama se dépêchent de faire leurs bagages pour repartir en Europe. Pendant ce temps, Adama nous donne à regarder leur album de mariage, déjà réalisé, et contenant toutes les photos des cérémonies. Nous mangeons rapidement un dernier repas sénégalais.
Babacar sort de la chambre, c'est la métamorphose: il est passé en 30 minutes de son boubou sénégalais à des habits européens, portés avec toute l'élégance qui le caractérise. Le consultant est ressorti! ;-)
Il est déjà 20h et nous sortons les valises et les sacs pour les charger dans les deux voitures qui vont nous emmener à l'aéroport. Les adieux sont émouvants, on s'est vite attaché. Juste avant le départ, toute la famille se réunit, en cercle devant la maison, mains jointes, et procède à une prière pour que le voyage se passe bien et souhaiter le meilleur à Adama et Babacar.
Nous arrivons à l'aéroport. Alors que Babacar, Cécile et moi prenons le vol SN pour Bruxelles, Adama prend Air France pour Paris. Ce n'est que le lendemain qu'elle prendra le Thalys jusque Bruxelles. Petite erreur de coordination.
Première épreuve au check-in: nous avons droit, à trois, à 120 kilos de bagages mais Babacar a avec lui au moins 6 valises bien remplies. Cécile et moi avons pour 40 kg mais il s'avère que Babacar a avec lui au moins 100 kg de bagages. Incroyable! :-) Il fait un choix rapide et remballe vers la voiture un sac décidé superflu. Ouf.
Nous embarquons et décollage immédiat à 22h50, retour en Belgique. Le vol est bien moins agréable qu'à l'aller. Alors que l'équipage était réellement charmant à l'aller, j'ai eu affaire cette fois-ci à des hôtesses assez rustres. Comme tout voyage de nuit en avion, le confort est spartiate et impossible de dormir en position assise; ça promet pour le lendemain. De plus, n'ayant plus de jour de congé, je suis obligé de me pointer au boulot; ça va être dur dur, je le sens.
Nous atterrissons enfin à Bruxelles vers 5h50 du matin. Je suis encore habillé léger, d'une simple chemise, ce qui n'aide pas pour un matin de novembre belge... Le temps de récupérer nos valises, il est déjà 6h30. Je suis crevé mais je préfère aller au bureau immédiatement car je me connais: si je dors deux heures, je n'arriverais pas à me lever. Le taxi nous dépose Cécile et moi et nous laissons repartir Babacar et ses milliers de valises (je sais pas comment il a fait pour tout monter dans son appart!).
Je récupère ma voiture et arrive chez Electrabel vers 7h. Record battu, première fois de ma vie que j'arrive si tôt :o) ça risque pas de se reproduire. La journée est light, il s'agit juste de reprendre pied dans mes affaires après 10 jours d'absence.
Et voilà comment se termine cette merveilleuse aventure. Comme toujours, ça aura passé trop vite et on n'aura pas eu le temps de voir tout ce qu'on voulait voir. Voilà une jolie raison de retourner dans ce pays !
Même si le choc des cultures et l'adaptation sont parfois difficiles pour un Européen en Afrique, je garde néanmoins un souvenir magnifique de ce voyage, qui comme je l'ai souvent répété, était une occasion unique de découvrir ce pays et sa richesse humaine et culturelle par le biais d'un mariage traditionnel. Ce n'est pas enfermé dans un club à touristes que j'aurais pu vivre tout cela ;-) On voit les choses différemment lorsqu'on vit avec une famille locale.
Je remercie encore Babacar pour nous avoir invité, je remercie toute sa famille ainsi que celle d'Adama pour leur accueil sans faille et je remercie tous les Sénégalais rencontrés pour leur hospitalité.
J'espère que vous aurez pris plaisir à lire ce blog et vivre ce qu'on a vécu là-bas. N'hésitez pas à me faire vos commentaires ou à me contacter pour plus de détails...
@ bientôt,
Philippe
mardi, décembre 05, 2006
Samedi 11 novembre: shopping in Dakar et dernier jour de mariage
Nous touchons à la fin du séjour, aujourd'hui est le dernier jour du mariage qui se sera étalé tout le long de cette semaine, divisé en plusieurs cérémonies toutes différentes.
Après les derniers jours éprouvant, une bonne nuit de sommeil et une grasse matinée sont les bienvenues! (oui, je sais, on m'appelle la marmotte ;-) Je me lève vers 10-11h, petite douche, puis petit déjeuner: c'est jour de fête, on me sert du foie... Mmmmmmm :o) Et Mamarie qui me répète sans arrêt depuis une semaine: "Il faut manger!". Ben oui, mais j'en peux plus. J'ai tellement mangé depuis le début du voyage que je n'ai rien avalé ces deux derniers jours. Pas parce que ça ne me plaisait pas (j'aime beaucoup cette cuisine sénégalaise que j'ai pu découvrir), mais simplement parce que je n'avais plus faim. Je pouvais donc rester deux jours sans manger car mon estomac était encore rempli des repas précédents ;-)
Sur le coup de midi Cécile et moi quittons Baobab pour aller à Sacré Coeur. Le chapiteau est là, devant la maison; un DJ est là pour l'occasion, il branche son matériel et procède aux tests. Je passe un peu de temps à l'intérieur. Les invités commencent à affluer, les femmes ont revêtu leurs plus beaux habits.
Cécile n'ayant pas encore trouvé de cadeaux à ramener en Belgique, un des cousins de Babacar est d'accord pour nous accompagner dans les magasins du centre-ville. Nous voilà partis en taxi à la recherche de souvenirs pour Cécile. Je l'accompagne car j'ai envie de voir des coins de Dakar non encore explorés. Une fois arrivés dans un quartier commerçant, on part en quête de tableaux, boubous, statuettes, etc. On se fait très vite assaillir par tous les marchands. On m'avait prévenu qu'ils étaient collants et acharnés, mais à ce point... Mais bon, je prends ça à la rigolade et je m'amuse (sans méchanceté) des ficelles et arguments déployés pour me pousser à acheter:
« Je n'ai rien vendu de la journée », « Demain c'est dimanche », etc. etc. Il est d'autant plus amusant d'entendre que tous les vendeurs usent des mêmes phrases et rengaines. Je décline à chaque fois poliment tout en répondant aux questions incessantes: « Comment tu t'appelles ? D'où viens-tu ? Combien tu donnes pour ça ? Regarde, c'est très beau. Tiens, c'est cadeau... » J'adore aussi voir strictement les même objets vendus à chaque coin de rue comme étant des pièces uniques et rares, et surtout à
chaque fois à des prix différents, pouvant aller du simple au quintuple (pour la même chose). La négociation s'avère finalement assez facile je trouve: il suffit simplement de ne pas se montrer intéressé par l'objet et de refuser chaque prix proposé. On voit ainsi en moins de dix minutes le prix être divisé par trois.
On nous emmène même dans un artisanat de sculptures en bois: tellement authentique qu'on y a vu plus de toubabs en 15 minutes qu'en une semaine de nos périples :o) Cécile y achète deux statuettes, mais pense s'être faite avoir.
Après presque deux heure de visites et de shopping, de palabres en tout genre et de négociations sans fin, de stratégies de vente usées et d'arguments désabusés, je commence à fatiguer devant ces vendeurs incessants qui, persuadés que tous les Européens sont dotés d'infinies richesses et de portefeuilles sans fond, finissent par exiger de l'argent quand ils n'arrivent pas à vendre leurs produits. Mais bon, le tout est de le prendre avec humour et de garder le sourire ! :o)
Je n'en peux plus et nous finissons par rentrer. Il est 18h. Lorsque nous arrivons à la maison de Sacré Coeur, la fête bat son plein. L'ambiance est toujours au rendez-vous, les griottes et divers membres de la famille alternent discours, chants et danses. Il est toujours difficile de comprendre ce qu'il se dit vu que tout est en wolof.
Babacar ne participe pas activement et reste un peu en dehors, il me dit qu'il est très fatigué, ce qui se voit.
Un peu plus loin, un boeuf est égorgé afin d'être servi au repas. Je ne mettrai pas les photos car elles sont un peu gores ;-)
Ensuite vient le moment des offrandes. La famille de la mariée défile et offre de nombreux cadeaux destinés aux jeunes mariés ainsi qu'à la famille de Babacar : tissus, draps et vêtements, casseroles et bassines, valises, etc.
La soirée est avancée et il est déjà l'heure pour Nabil de partir prendre son avion pour Paris. Nous sommes encore remerciés publiquement une dernière fois.
La soirée se termine tout doucement et peu après, nous rentrons à Baobab, fatigués.
Inscription à :
Articles (Atom)